RECUEIL DE TEXTES
Les lectures : Ce peut être des textes religieux ou profanes, des poèmes, un extrait de livre que le défunt aimait particulièrement ou qui fut sa dernière lecture, un texte qu’avait écrit le défunt…
De nombreux recueils de textes sont disponibles pour personnalisés l’hommage rendu.
Patrick NOSZCZYNSKI sera à votre écoute pour vous aider à les choisir.
J’ai rêvé que je cheminais sur la plage en compagnie du Seigneur,
Et que, dans la toile de ma vie Se réfléchissaient tous les jours de ma vie. J’ai regardé en arrière, et j’ai vu qu’à ce jour
Où passait le film de ma vie Surgissaient des traces sur le sable ; L’une était mienne, l’autre celle du Seigneur,
Ainsi nous continuions à marcher Jusqu’à ce que tous mes jours fussent achevés.
Alors je me suis arrêté, j’ai regardé en arrière. J’ai retrouvé alors qu’en certains endroits Il y avait seulement une empreinte de pied…
Et ces lieux coïncidaient justement avec les jours Les plus difficiles de ma vie, Les jours de plus grande angoisse,
De plus grande peur, Et de plus grandes douleurs…
J’ai donc interrogé :
Seigneur, tu as dit que tu étais avec moi Tous les jours de ma vie, Et j’ai accepté de vivre avec toi.
Mais, pourquoi m’as-tu laissé seul, Dans les pires moments de ma vie ?
Et le Seigneur me répondit :
Mon Fils, je t’aime, j’ai dit que je serai avec toi Durant la promenade,
Et que je ne te laisserais pas une seule minute. Je ne t’ai pas abandonné.
Les jours où tu as vu à peine une trace sur le sable (Furent) C’étaient les jours où je t’ai porté…
Ce que les morts laissent aux vivants – si ces morts ont été non des semeurs de mort mais de vrais vivants – c’est certes un chagrin inconsolable, mais aussi un surcroît de devoir de vivre, d’accomplir la part de vie dont les morts ont dû, apparemment se séparer, mais qui reste intacte.
C’est la manière, pour les vivants, de remettre les morts dans la Voie de la Vie ; c’est la manière, pour eux, de ne pas succomber à la mort.
François Cheng – L’éternité n’est pas de trop
Nous mourrons mais nos actes ne meurent pas,
Car ils se perpétuent dans leurs conséquences infinies.
Passants d’un jour,
Nos pas laissent dans le sable de la route
Des traces éternelles
Rien n’arrive qui n’ait été déterminé par ce qui l’a précédé
Et l’avenir est fait des prolongements inconnus du passé.
Ce que je sais,
C’est que la mort ne détruit pas l’amour
Que l’on portait à ceux qui ne sont plus…
Je le sais parce que,
Tous les jours, je vis avec les miens…
Ce que je sais aussi,
C’est que la vie doit avoir un sens.
Ce que je sais encore,
C’est que l’amour, le bien, la fidélité
Et l’espoir triomphent
Finalement toujours du mal, de la mort
Et de la barbarie.
Tout cela, je le sais, je le crois.
Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l’océan.
Il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon.
Quelqu’un à mon côté dit : « Il est parti ! » …
Parti ? Vers où ?
Parti de mon regard, c’est tout !
Son mât est toujours aussi haut,
Sa coque a toujours la force de porter
Sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui.
Et juste au moment où quelqu’un près de moi dit : « Il est parti ! » …
Il y en a d’autres qui le voyant poindre à l’horizon et venir vers eux,
S’exclament avec joie : « Le voilà ! »
Il restera de toi ce que tu as donné
Au lieu de le garder dans des coffres rouillés.
Il restera de toi, de ton jardin secret,
Une fleur oubliée qui ne s’est pas fanée.
Ce que tu as donné
En d’autres fleurira.
Celui qui perd sa vie
Un jour la retrouvera.
Il restera de toi ce que tu as offert
Entre tes bras ouverts un matin au soleil.
Il restera de toi ce que tu as perdu,
Que tu as attendu plus loin que tes réveils.
Ce que tu as souffert
En d’autres revivra.
Celui qui perd sa vie
Un jour la retrouvera.
Il restera de toi une larme tombée,
Un sourire germé sur les yeux de ton cœur.
Il restera de toi ce que tu as semé,
Que tu as partagé aux mendiants du bonheur.
Ce que tu as semé
En d’autres germera.
Celui qui perd sa vie
Un jour la retrouvera.
Quand je ne serai plus là, lâchez-moi !
Laissez-moi partir
Car j’ai tellement de choses à faire et à voir !
Ne pleurez pas en pensant à moi !
Soyez reconnaissants pour les belles années
Pendant lesquelles je vous ai donné mon amour !
Vous ne pouvez que deviner
Le bonheur que vous m’avez apporté !
Je vous remercie pour l’amour que chacun m’a démontré !
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer !
Je ne suis pas là, je ne dors pas !
Je suis les mille vents qui soufflent,
Je suis le scintillement des cristaux de neige,
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,
Je suis la douce pluie d’automne,
Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin,
Je suis l’étoile qui brille dans la nuit !
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer
Je ne suis pas là, je ne suis pas mort.